Façonner l’avenir de l’Europe

avril 16, 2018

Où devons-nous commencer pour contribuer à façonner l’avenir de l’Europe ?

Certainement avec nos propres enfants, proposent Laura et Elina, deux de mes associées Schuman.

Ne devrions-nous pas encourager nos enfants à comprendre l’Europe dans laquelle ils grandissent ? Ne devrions-nous pas les équiper pour réfléchir au genre d’Europe qu’ils aimeraient hériter de la génération de leurs parents ? Ne devrions-nous pas leur raconter l’histoire de la façon dont les nations européennes ont commencé à travailler ensemble au lieu d’être rivales et de se battre ? Et pourquoi y-a-t-il eu septante ans de paix depuis la Deuxième Guerre mondiale, un fait sans précédent ? Ne devrions-nous pas les aider à apprécier la richesse et la diversité des cultures de nos voisins, en étant avec raison fiers des aspects positifs de nos propres cultures et traditions nationales ? Ne devrions-nous pas leur enseigner à choisir pour le bien commun au lieu de rechercher d’abord nos propres intérêts ?

Laura Mihaly vit à Cluj-Napoca en Roumanie. L’an dernier, elle proposa à une école locale d’organiser un cours spécial lors de la Journée de l’Europe, le 9 mai, pour les enfants de 12 ans. L’école accepta, et Laura invita alors un conférencier de la faculté d’histoire de l’Université de Cluj à présenter l’histoire de Robert Schuman, ‘l’homme avec une vision pour mettre fin à la guerre en Europe pour de bon’.

Laura divisa ensuite la classe en deux équipes et leur donna des activités à accomplir. Ils ont dû rechercher sur internet les noms des Etats membres de l’Union européenne, les entourant sur une feuille montrant les drapeaux de toutes les nations européennes. Ils ont dû trouver les noms des présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et du Parlement européen ; ainsi que la date d’accession de la Roumanie à l’Union européenne.

Questions

Pour terminer la leçon, Laura demanda aux enfants de répondre par écrit aux deux questions suivantes:

  • Si vous aviez l’opportunité aujourd’hui de rendre visite au Président Iohannis (de Roumanie), que voudriez-vous lui demander au sujet de l’avenir de notre pays ?
  • Si vous aviez la possibilité aujourd’hui de visiter le Parlement de l’Union européenne, que voudriez-vous demander aux députés au sujet de l’avenir de l’Europe ?

Une réponse à la première question était : pourriez-vous dire à nos enseignants de ne plus nous donner de devoirs ? La plupart ont toutefois pris la tâche au sérieux et ont soulevé des questions telles que :

  • Pourquoi avez-vous permis l’entrée des migrants en Europe ?
  • Pouvez-vous amener la paix dans le monde ?
  • Est-ce que tous les pays feront partie de l’Union européenne ?
  • Pourquoi la Grande-Bretagne veut-elle quitter l’Union européenne ?
  • Y aura-t-il une autre guerre en Europe ?

Elina Placentino vit dans un petit village finlandais appelé Haukivuori. Quand elle était adolescente, elle représenta son pays au Parlement européen de la Jeunesse, une expérience très positive qu’elle aimerait que d’autres partagent. C’est ce qui l’a motivée à organiser le Parlement européen de la jeunesse chrétienne annuel avec son mari Cédric.

Mais Elina pense que des jeunes enfants en âge scolaire, comme ses deux filles, devraient être encouragés à mieux comprendre l’Europe. Et donc, elle aussi a prévu une leçon d’école pour le 9 mai prochain. Elle veut commencer par deux questions, en écrivant les réponses au tableau :

  • Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous entendez le mot ‘Europe’ ?
  • Quels mots utiliseriez-vous pour décrire l’Europe ?

Elina a préparé une autre série de questions :

  • Qu’est-ce que l’Union européenne ?
  • Que savez-vous sur l’Union européenne ?
  • Qu’est-ce que le 9 mai ?
  • Pourquoi les gens le célèbrent-ils ?
  • Devrions-nous le célébrer ?
  • Si non, pourquoi ?

Débat

Avant de présenter une courte vidéo racontant l’histoire de Robert Schuman et les débuts du projet européen, Elina a écrit un quiz pour les étudiants. Pendant qu’ils regardent la vidéo, ils peuvent corriger leurs réponses, le cas échéant, et les vérifier auprès de leurs camarades de classe par la suite.

Les étudiants s’engagent alors dans un débat sur la nécessité de l’Union européenne, certains chargés de plaider en faveur de l’Union européenne, d’autres contre. Elina prévoit des lignes directrices pour un vocabulaire approprié : (Je pense…/Je crois…/ Je suis d’accord…/Je ne suis pas d’accord…)

Par groupes de trois, les étudiants devront trouver des réponses constructives à la question : Comment pouvons-nous faire de l’Europe un meilleur endroit ? Ensuite, ils présenteront brièvement leurs idées au reste de la classe.

Pour les devoirs – puisque le Président Iohannis n’a aucune compétence en Finlande – Elina compte demander aux étudiants d’écrire une courte dissertation sur : Que puis-je faire pour faire de l’Europe un meilleur endroit ? A quoi ressemblera l’Europe dans 50 ans ?

Laura et Elina reconnaissent que l’avenir de l’Europe est trop important pour le laisser seulement aux politiciens. C’est notre Europe. C’est notre avenir. C’est notre responsabilité. Et c’est l’Europe de nos enfants. C’est l’avenir de nos enfants. Et ce sera la responsabilité de nos enfants.

Certes, ils méritent un meilleur départ que nous avons eu dans notre génération !


À la semaine prochaine,

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