Foi, espoir et vision pour 2015

janvier 5, 2015

Beaucoup ont été heureux de dire au revoir à 2014. Il y a eu des jours où nous n’aurions pas voulu voir les titres avec des nouvelles tragiques sur l’Ukraine, la Crimée, la bande de Gaza, Ebola, la Syrie, le vol MH17 abattu au-dessus du territoire séparatiste, le destin bizarre du vol MH370 finalement localisé près des côtes de Perth ; et finalement, trois jours après Noël, la disparition du vol d’Asia Airline QZ8501 avec, à son bord, une quarantaine de membres d’une maxi-église évangélique de Surabaya.

maintenant, la nouvelle année commence avec une tragédie proche de nous, en tant que jémien : le HAWAI’I ALOHA, un bateau de 25m de long, exploité par YWAM Ships Kona pour des missions humanitaires, a chaviré près des côtes de Kona, la grande île d’Hawaii, lors d’une tempête ce samedi. Un des équipages du navire est toujours porté disparu. Les 4 autres ont été secourus sur leurs bateaux de sauvetage.

Nous sommes tentés de nous demander combien d’autres tragédies nous attendent en 2015. Tout comme les disciples pris dans une tempête sur le lac de Galilée, nous voulons crier à Jésus : ‘Ne vois-tu pas que nous coulons ?’ (Marc 4:38)

Franchement, personne ne peut nous promettre que 2015 sera meilleur que 2014. Nous pouvons nous souhaiter les uns les autres le meilleur pour la nouvelle année, et le penser sincèrement. Le fait est que nous vivons dans un monde déchu. Des accidents et des tragédies continueront à se produire cette année. Depuis mon bureau ce matin, je peux voir le trafic à l’arrêt sur l’autoroute et entendre les sirènes de l’ambulance à cause d’un mauvais accident à proximité. Déjà les titres de cette année nous avertissent que la crise européenne pourrait revenir avec vengeance. Les grecs doivent retourner aux bureaux de vote dans trois semaines, et pourraient choisir le parti populiste anti-austérité d’extrême gauche, tant craint par Bruxelles. Des élections en Grande-Bretagne, en Espagne, en Finlande et au Portugal promettent de donner plus de poids aux partis anti-européens. Même Herman van Rompuy, lors de son retrait du rôle de président du Conseil Européen il y a quelques semaines, se lamentait du fait que le chômage et le manque de croissance économique mettaient en danger toute l’idée européenne.

Paradoxe

Le réalisme biblique nous offre, en tant que chrétiens, une structure qui prend son sens dans ce monde déchu. Les nihilistes ne peuvent seulement voir que l’absurdité de toutes choses. Mais ceux qui prennent la Bible au sérieux, si pas tout le temps littéralement, résolvent l’étrange paradoxe humain de dignité et de dépravation, de gloire et de honte, en reconnaissant que notre condition actuelle ne faisait pas partie des plans de Dieu ; le monde n’est pas ce que Dieu avait élaboré. Quelque chose de tragique s’est produit au départ. Nous avons tous été privés de la gloire de Dieu. Nous avons tous péché. Tout n’est cependant pas perdu. C’est là tout le sens de Noël. Dieu prit l’initiative de faire quelque chose de cette condition humaine misérable. Il devint un parmi nous. Il partagea notre pétrin. Il monta sur le bateau avec nous.

Une des images marquantes pour ma femme et moi, durant 2014, fut la peinture de Rembrandt montrant Jésus calmant la tempête. Une étude biblique basée sur la peinture attire l’attention sur le fait que la moitié de l’équipage sur la partie avant du bateau semble chercher à se sauver frénétiquement ; L’autre moitié prie, vomit par dessus bord ou supplie Jésus de faire quelque chose. Lorsque vous comptez les têtes, vous réalisez qu’il y a en réalité quatorze personnes à bord : Jésus, les douze apôtres et une personne en plus. Le personnage en bleu-vert, se tenant sur le mât, et regardant tel à travers une caméra, est l’artiste lui-même.

Martyrs

Rembrandt ne fut pas épargné par les tempêtes dans sa vie, pas plus qu’il ne vécut un modèle de vie chrétienne. Mais il révéla quelques puissantes idées théologiques dans bon nombre de ses peintures. Dans ce cas en particulier, Jésus prononça les mots : ‘Silence ! Tais-toi !’. Le vent obéit et se calma complètement. Il dit ensuite à ses disciples : ‘Pourquoi avez-vous si peur ? N’avez-vous pas encore de foi ?’ La plupart de ces mêmes disciples dans le bateau (excepté Judas, et Rembrandt bien entendu) devinrent plus tard martyrs. Jamais Jésus ne leurs promit la paix et la prospérité personnelle. Il promit, cependant, de leurs donner la paix au milieu des tempêtes, une paix que le monde ne comprend pas. Sa résurrection nous promet qu’au long terme, les pendules seront remises à l’heure ; que la vérité, l’amour et la justice triompheront ; qu’il y a toujours l’espoir. Son ministère terrestre donna naissance à un mouvement amenant la transformation ici et maintenant, à l’avancée du royaume, même dans un monde déchu, un signe prophétique de ce qu’il y a au-delà de l’horizon.

Fixons notre vision sur cet horizon d’espoir en 2015.


À la semaine prochaine,

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