La Saint-Valentin arrive déjà la semaine prochaine. Cela signifie que la « Semaine du mariage » commence cette semaine, le jeudi 7 février. Pour ceux qui ont le privilège d’être mariés, ou même pour ceux qui sont dans une relation sans engagement, c’est le bon moment pour évaluer la santé de nos relations et leur probabilité de durer.
Car bien que le « développement durable » semble être un concept que tout le monde reconnaît nécessaire pour l’avenir de la société et de notre planète, paradoxalement, peu semblent se soucier du développement relationnel durable. Les relations en série ou même simultanées semblent tout à fait acceptables dans notre société actuelle.
Dr. John Gottman, dans son livre intitulé « What makes love last? » (qu’est-ce qui permet à l’amour de durer ?), fait référence à des recherches approfondies menées aux Etats-Unis qui montrent que les couples qui cohabitent sans engagement ont généralement une relation de faible confiance. Alors que les chercheurs s’attendaient à découvrir que plus un couple vivait ensemble longtemps, plus leur niveau de confiance refléterait celui d’un couple marié, leurs recherches ont en fait montré le contraire.
Quand vous y réfléchissez, cela est logique. La raison pour laquelle vous ne vous engagez pas, c’est que vous voulez garder vos options ouvertes. Peut-être que quelqu’un de plus attrayant se présentera un jour. Vous voyez peu de mariages durables autour de vous, parmi vos parents, vos amis, vos collègues de travail ou vos proches. Dans notre société ‘selfie’, de moins en moins de personnes semblent prêtes à consentir le sacrifice nécessaire pour une relation engagée à long terme, prioritaire par rapport à d’autres objectifs et rêves, tels que la carrière, l’exaltation sexuelle ou « l’auto-authentification ».
Alliance
Le mariage n’est pas exclusivement un concept biblique. Les sociétés et les cultures pratiquaient les expressions de mariage bien avant la naissance de la Bible. Le mariage a été largement reconnu comme faisant partie de l’ordre naturel, affirmé par la volonté révélée de Dieu, comme dans le récit de la Genèse, de la création de l’homme et de la femme en tant qu’êtres complémentaires, constituant ensemble « une seule chair ». Voici la pierre angulaire de la race humaine, la plus petite unité nécessaire à l’avenir de l’humanité.
Le mariage biblique est basé sur une alliance, un engagement inconditionnel, du type de celui que Dieu a initié envers les humains. Aujourd’hui, beaucouppensent plus en termes de contrat – tant que les choses vont bien, jusqu’à ce que quelqu’un de plus attrayantapparaisse, nous partagerons notre vie ensemble. Mais l’alliance, c’est du sérieux : « à partir de ce jour, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la maladie comme dans la santé, jusqu’à ce que la mort nous sépare. »
L’alliance est à son tour basée sur le concept biblique de hesed, un mot hébreux traduit de différentes manières par bienveillance, gentillesse, fidélité, miséricorde, bonté, loyauté et amour inébranlable. Hesed est un attribut du caractère de Dieu (Exode 34:6-7). Le prophète Michée a énoncé le devoir du peuple de Dieu de faire ce qui est juste, d’aimer hesed, et de marcher humblement avec son Dieu (Michée 6:8).
‘La semaine du mariage’, qui s’est répandue dans de nombreux pays d’Europe et du monde entier, nous offre l’occasion d’évaluer le facteur hesed, notre fiabilité dans nos relations.
Gottman a développé une méthode scientifique de mesure du facteur de confiance d’un couple, quelque chose ou ce qu’il appelle la Métrique de confiance. Pourquoi ne pas passer ensemble ce test simple en ligne et discuter des résultats lors d’un repas aux chandelles, la semaine prochaine ?
Trahison
Le livre de Gottman suggère également les dix façons de trahir notre amoureux :
- Engagement conditionnel : « Je suis là pour toi… jusqu’à ce que quelqu’un de mieux se présente. »
- Une liaison non sexuelle : avoir une ‘épouse de travail’ ou un ‘mari de travail’ peut sembler innocent mais si nous pensons que notre partenaire serait mal à l’aise de voir nos interactions avec notre collègue, il y a danger.
- Mentir : Les mensonges qui sont proférés pour maintenir la paix sont un abus de confiance et de l’hesed.
- Former une coalition contre le partenaire : la femme et sa mère contre le mari ; ou le mari et sa mère contre la femme.
- Absentéisme ou froideur : Notre absence à des moments vitaux de besoin affectif peut contribuer à une spirale relationnelle descendante.
- Retrait d’intérêt sexuel : quelle que soit la raison – le vieillissement, la prise de poids, les comparaisons négatives, si ce retrait n’est pas traité avec honnêteté et amour, la souffrance et le rejet peuvent ébranler la relation.
- Le manque de respect : une attitude méprisante et supérieure est un abus émotionnel exprimé par des injures fréquentes ou par des affronts subtils.
- L’injustice : la vie n’est pas toujours juste, mais une relation d’amour, à long terme, devrait être un havre contre l’injustice. Les sources courantes de conflit concernant l’injustice sont les tâches ménagères, les finances et les enfants.
- L’égoïsme : le développement durable signifie que les partenaires doivent renoncer à leurs propres besoins pour le bien commun.
- Rompre les promesses : un vœu ou un accord rompu est aussi critique pour l’amour qu’un mensonge intentionnel. Les promesses non tenues compromettent la confiance mutuelle.
Si chaque couple discutait de cette liste, au moins une fois par an, en identifiant les domaines de vulnérabilité, il y aurait beaucoup plus d’hesed dans le développement relationnel durable dans notre monde.
À la semaine prochaine,