Des femmes plus jeunes, en particulier, assument des rôles de dirigeantes dans des églises et ministères en Europe Centrale et de l’Est, en dépit des attitudes traditionnelles encore largement répandues.
Lors de la conférence biennale Women in Leadership (femmes à la direction) de Hope For Europe (Espoir pour l’Europe), il y a quelques jours à Belgrade, en Serbie, plus de quatre-vingts femmes de plus de vingt nations européennes ont entendu parler, à travers le continent, d’une grande variété de ministères vitaux et innovants dirigés par des femmes.
Alors que beaucoup pourraient raconter des histoires d’opportunités de travail et de ministères refusées à cause de leur sexe, ces femmes ont persévéré pour trouver d’autres voies pour leurs dons. L’une, par exemple, était menacée d’être évincée de sa propre dénomination pour avoir traduit le livre, ‘Why not women? (Pourquoi pas les femmes ?), de Loren Cunningham et David Hamilton, dans une langue slave.
Se rencontrer dans un environnement sûr, avec d’autres partageant des expériences similaires, offrait des rencontres encourageantes. Lors de chacune des quatre journées de la conférence, une opportunité était donnée pour des ‘Hope-reports’ (Rapports-espoir), des courts témoignages d’initiatives de ‘graines d’espoir’.
Graines d’espoir
Tatjana, de Serbie, parla de la construction d’un foyer pour enfants privés de soins parentaux à Belgrade. Dragica, de Slovénie, évoqua l’interconnexion des ministères du marché pour la promotion de l’éthique biblique dans le nord des Balkans. Nicole, d’Ukraine, parla de son travail à la gestion des centres de jour ‘Living Hope’ (Espoir vivant) pour les enfants et les familles défavorisés et exclus à Odessa. Kristina, de Lettonie, encouragea ses auditrices à explorer le programme de formation des missions interculturelles Kairos, qui a un impact sur les églises locales dans les Pays baltes avec une vision pour les missions mondiales.
Monika partagea avec enthousiasme au sujet d’un réseau appelé Bridges to the world (Ponts vers le monde) aidant des réfugiés dans son pays natal d’Autriche. Sonya, également Autrichienne, raconta comment des jeunes femmes qui avaient subi un avortement, étaient aidées par un ministère de restauration, SaveOne. Seija, de Finlande, expliqua le concept de l’approche à l’évangélisation L10T à travers laquelle le partage de l’évangile faisait partie de la vie quotidienne. Gail, de Grèce, révéla son propre cœur de compassion alors qu’elle décrivait la détresse des 65% de jeunes Grecs quittant leur pays d’origine pour rechercher du travail, et les ministères de réfugiés que l’église qu’elle créa il y a vingt ans, continue d’effectuer.
Maureen raconta comment le mouvement Femme 2000 avait été lancé par des compatriotes françaises participant à la conférence Women In Leadership à Francfort en 1999 – où 9000 femmes allemandes vinrent pour le rassemblement du dernier jour. A leur tour, elles ont organisé l’événement WIL en 2013 à Strasbourg. Le mouvement continue de convoquer des rassemblements nationaux, et est l’un des nombreux signes de renouveau en France où une nouvelle église est plantée tous les dix jours.
Gordana se souvint avoir entendu parler de Marriage Week (la semaine du mariage), pour la première fois, à la conférence WIL de 2013 à Strasbourg ; elle rentra à la maison en Serbie pour démarrer le mouvement là-bas, avec la Semaine du mariage de cette année réunissant une quarantaine d’églises et suscitant l’intérêt général de la presse séculière. Verena, d’Autriche, présenta l’œuvre de l’institut Quo Vadis qui a pour objectif d’équiper des dirigeantes clés pour appliquer leur foi dans des vocations diverses sur la place publique.
Plusieurs jeunes déléguées d’un pays du Moyen-Orient où l’église fait face à la persécution, exprimèrent à quel point il était encourageant de vivre la communion avec d’autres et d’entendre les témoignages de déléguées plus âgées qui avaient déjà souffert sous le communisme. Elles allaient rentrer à la maison avec une vision d’amener de l’espoir à d’autres.
Cicatrices permanentes
En tant qu’hôtesse locale, Gordana a emmené les participantes de la conférence dans des marches de prière à travers Belgrade, rencontrant les racines romaines de la vieille ville et de l’occupation ottomane plus tard. La ville a été témoin de 150 guerres au cours des siècles, laissant des cicatrices physiques et spirituelles permanentes.
L’événement de cette année marqua les 25 ans d’événements Women In Leadership(,) qui avaient été initiés en 1992 par Elisabeth Mittelstaedt, la fondatrice et, à l’époque, éditrice du Lydia Magazine, une publication chrétienne de langue allemande. Peu de temps après la chute du communisme et la désintégration de l’Union soviétique, Elisabeth appela quarante femmes, aussi bien de l’Europe de l’Est que de l’Ouest, à se rassembler à Linz, en Autriche, où elles décidèrent d’organiser des événements réguliers pour encourager les femmes à exercer leurs dons de Dieu, partout où elles étaient, pour la propagation du royaume de Dieu.
Le réseau fut invité à rejoindre la plateforme émergente de réseaux appelée Hope For Europe (Espoir pour l’Europe) et a continué à être l’un des réseaux les plus actifs et les plus consistants sous cette plateforme. Des conférences ont eu lieu tous les deux ou trois ans, en Pologne, en Hongrie, en Allemagne, en République Tchèque, en Croatie, en Slovaquie, en France et en Serbie.
En raison de circonstances personnelles, Elisabeth s’était retirée de la direction, à l’aube de ce millénaire, lorsque ma femme Romkje a repris la présidence du réseau.
Après une longue absence, Elisabeth était présente à la récente conférence où elle était à la fois une des oratrices principales lors de la dernière journée, rejointe par 250 femmes des Balkans, et aussi honorée pour son rôle dans la création du réseau WIL.
Elle a été grandement encouragée de constater la force et la diversité des ministères émergents dirigés par des femmes, en particulier des femmes plus jeunes, depuis sa première initiative il y a 25 ans.
À la semaine prochaine,