Une visite au Louvre à Paris, au Prado à Madrid, au Rijksmuseum à Amsterdam, à l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, à la Galerie des Offices à Florence ou au Tate à Londres ne peut pas être pleinement comprise sans quelques connaissances bibliques.
Des maîtres-artistes comme Leonardo da Vinci, Michelangelo, Caravaggio, Rubens et Rembrandt ont peint de nombreuses œuvres basées sur des histoires de la Bible. La création, le déluge, Babel, Abraham et Isaac, Moïse et l’exode d’Egypte font partie des thèmes que ces artistes, ainsi que bien d’autres, ont peints. Les enseignements et les actions de Jésus et de ses disciples ont inspiré d’innombrables toiles, se trouvant aujourd’hui dans les galeries du monde entier. Des manuscrits illustrés de la Bible, tels que le Livre de Kells ou les Evangiles de Lindisfarne que nous avons rencontrés durant notre Tour de l’héritage celte, font eux-mêmes partie des plus grandes œuvres d’art du haut Moyen-Âge.
La Bible de Rembrandt est richement illustrée par des peintures et des croquis, certaines avec des significations politiques contemporaines échappant aux spectateurs modernes. Les lettres de Van Gogh, à son frère Théo, révèlent des allusions bibliques, telles que la Dernière Cène dans ‘Terrasse du café le soir’, (le serveur est une silhouette de Christ, Judas est la silhouette dans l’ombre s’éclipsant des tables), Les oliviers tordus de Saint-Rémy représentant Gethsémané et son utilisation du jaune pour refléter le divin. Marc Chagall créa une série de lithographies sur la Bible, selon lui, la plus grande source de poésie de tous les temps. L’art contemporain continue de s’inspirer d’images bibliques, comme l’illustre le célèbre artiste de graffitis, Bansky, avec son Christ avec des sacs de courses, un commentaire sur la religion moderne du consumérisme.
Comme pour l’art, la musique occidentale exsude aussi l’influence profonde de la Bible. Les Psaumes et la musique d’adoration juive inspirèrent directement la liturgie de l’Eglise primitive et l’émergence de la musique grégorienne au Moyen-Âge. Un moine bénédictin du onzième siècle, Guido d’Arezzo, inventa la notation musicale en utilisant une portée de quatre lignes. Ceci libéra le développement de la musique occidentale avec des partitions écrites, un ordre, une logique et des règles.
La musique d’église a ainsi façonné les bases de la musique séculière. L’invention de l’imprimerie par Gutenberg a permis une large diffusion de la Bible et des partitions musicales. Elle a contribué à répandre les enseignements de Luther et la Réforme dans laquelle la musique joua un rôle central.
Deux siècles plus tard, Johann Sebastian Bach mit en musique une grande partie de la traduction de la Bible de Luther, notamment la Passion selon Saint-Matthieu, souvent considérée comme la plus grande œuvre musicale jamais composée. Bach est largement reconnu comme le père de la musique classique. L’ère baroque de la musique a atteint son paroxysme dans l’œuvre de Bach et a jeté les bases de toute la musique qui a suivi. Il influença profondément les œuvres d’autres compositeurs, notamment Beethoven, Haydn, Mendelssohn, Mozart, Chopin, Wagner et Brahms. Georg Friedrich Haendel écrivit le Messie, le classique de Noël composé entièrement de passages bibliques mis en musique, qui continue toujours d’attirer des gens de toute croyance et d’aucune, dans toute l’Europe et dans le monde.
Les récits bibliques réconfortèrent et inspirèrent les esclaves afro-américains dont les chants ‘spirituels’, tels que ‘Go down Moses’ ou ‘Joshua fit de battle of Jericho’, développèrent le Gospel, la Soul, le Jazz et le Rhythm & Blues (RnB).
Comme l’art et la musique occidentale auraient été ternes et ennuyeux sans l’influence de la Bible !
À la semaine prochaine,