Le nom de Valentin est de nouveau partout cette semaine. Les caisses enregistreuses résonnent cette semaine pour les ventes de cartes de vœux, de chocolats, de roses, de lingerie et de parfums partout en Europe et au-delà. Pas une mauvaise affaire, dans les deux sens du terme.
Il est donc bon de se rappeler à nouveau qui était ce Valentin. Un Casanova ou un tombeur de dames des temps passés ? En fait, non.
L’histoire de Valentin n’était pas plus romantique que celle des dizaines de milliers de chrétiens tués, blessés ou forcés de fuir la Syrie, pour leur foi, ces dernières années. Car le malheureux Valentin était un martyr paléochrétien, exécuté par l’Empereur romain Claude II. La très brève hagiographie de Saint-Valentin le décrit comme ayant été exécuté pour avoir refusé de renier Christ, par ordre de « l’Empereur Claude » en l’an 269. Avant que sa tête ne fut coupée, ce Valentin rendit la vue et l’ouïe à la fille de son geôlier. Une légende prétend qu’il lui laissa une note signée « Votre Valentin ».
La Chronique de Nuremberg (1493) déclare qu’il était un prêtre romain martyrisé sous le règne de Claude le Gothique. Son crime était de marier des couples chrétiens afin que les maris n’aient pas à faire la guerre. Cependant, Claude se prit d’amitié pour ce prisonnier, mais lorsque Valentin essaya de convertir l’Empereur, il fut condamné à mort. Après avoir été roué de coups de bâtons et de pierres, il fut décapité à l’extérieur de la Porta Flaminia à Rome.
Des histoires sentimentales, mais montées de toutes pièces, ont été ajoutées à cette histoire, ces derniers temps, afin de lier son nom à la fête de l’amour romantique.
Grâce à un certain gars nommé Geoffrey, au 14ème siècle, le 14 février, jour de l’enterrement de Valentin, est devenu une fête mondiale de la passion. Geoffrey Chaucer, célèbre pour ses Contes de Canterbury, écrivit un poème lors du premier anniversaire des fiançailles royales entre le Roi Richard II d’Angleterre et Anne de Bohême, tous deux à peine âgés de 14 ans à l’époque ! Chaucer relia la date des fiançailles avec le jour du saint, qui à son tour coïncidait, à la mi-février, avec le début de la saison naturelle d’accouplement. Ceci fut ensuite associé à la romance de Valentin.
For this was on seynt Volantynys day Whan euery bryd comyth there to chese his make.
[« Car c’était le jour de la Saint-Valentin, quand chaque oiseau vient là pour choisir son partenaire. »]
Investissement
Aujourd’hui, grâce à un autre gars nommé Richard (britannique, mais pas roi), toute la semaine précédant la Saint-Valentin est célébrée dans de nombreux pays comme étant La Semaine du Mariage, encourageant les couples à investir du temps et de l’attention dans leur relation.
L’ancien membre de Jeunesse en Mission, Richard Kane, faisait la file à la caisse d’un magasin d’équipement pour la maison. Tout en observant les grandes sommes d’argent que les couples dépensaient pour améliorer leur maison, il se demandait combien ils investissaient ensemble dans leurs relations.
Cette pensée devint le moteur d’un mouvement qui démarra dans son Angleterre natale en 1996, avant de se répandre au-delà de la Manche, en Allemagne, en Suisse, en République Tchèque, aux Pays-Bas, en Hongrie et en Irlande, et même au-delà de l’Océan atlantique. L’objectif de Richard est d’atteindre 75 nations d’ici 2021.
Richard dit souvent que si vous avez le bonheur d’être mariés, vous devriez entretenir votre mariage. Son idée était d’encourager toutes sortes d’activités, d’articles et d’attention en mettant l’accent sur le renforcement de la relation conjugale. Une recherche a montré que le divorce coûte aux contribuables britanniques au moins 7 milliard de livres sterling chaque année. Il soutient qu’il est logique que les gouvernements investissent dans de bons mariages.
Conséquences
Richard est convaincu que l’amour conjugal, nourri par du temps et de l’attention, peut continuer à façonner une Europe bien meilleure. La recherche sur les conséquences du divorce, commandée par le comité néerlandais de La Semaine du Mariage, a montré que les enfants de parents divorcés étaient deux fois plus susceptibles de connaître eux-mêmes le divorce, et étaient aussi deux fois plus susceptibles de souffrir de problèmes psychologiques.
Ceci incita un membre chrétien du Parlement néerlandais à demander, lors d’une séance officielle de questions, si le gouvernement était prêt à rendre les cours de mariage non imposables, comme le sont les frais de divorce. L’hebdomadaire séculier Elsevier a également publié un article de couverture de six pages annonçant que le mariage rendait plus sain, plus heureux et plus riche !
Grâce à un photographe d’un guide de télévision national, ce Jeffrey a dû prendre toutes sortes de poses ridicules pour une photo qui devait accompagner un entretien avec sa femme, la coordinatrice nationale de projet pour La Semaine du Mariage aux Pays-Bas.
Que ne ferait-on pas par amour !
(adapté de la pensée de la semaine du 13 février 2012)
À la semaine prochaine,