Le plupart des gens n’associeraient pas rapidement le Parlement européen avec la prière. Pourtant, pendant les dix-huit dernières années, des membres du Parlement européen se sont rassemblés avec des participants invités, venant d’autres institutions européennes, pour un petit-déjeuner de prière annuel, cherchant une relation autour de Jésus et de ses enseignements.
Mercredi dernier, j’ai assisté à l’événement de cette année, dans les bâtiments du Parlement européen à Bruxelles, avec quelque 200 politiciens, fonctionnaires, lobbyistes, spécialistes de groupes de réflexion, journalistes et dirigeants d’églises et d’organisations d’églises.
Lors du premier Petit-Déjeuner de prière à Washington DC, en 1953, le Président Eisenhower parla du rôle de la religion dans la fondation des Etats-Unis et dit : « la prière est tout simplement une nécessité, parce que je crois que la prière implique un effort pour entrer en contact avec l’Infini. »
Depuis lors, chaque président américain, depuis Eisenhower, a assisté au Petit-Déjeuner de prière national. En février dernier, Barack Obama parla, à cet événement de l’année, sur la manière dont 2 Timothée 1:7 avait été un verset particulièrement encourageant pour lui : ‘En effet, ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.’ « Quel meilleur moment, en ces temps changeants et tumultueux, que d’avoir Jésus à nos côtés, calmant nos esprits, purifiant nos cœurs et nous menant à l’essentiel » dit-il à son auditoire de plus de 3.000 invités.
Le mouvement du Petit-Déjeuner de prière s’est multiplié à quelque 130 endroits de par le monde, dont Bruxelles, créant des occasions pour souligner le rôle de la foi sur la place publique, contrairement à l’idée fausse répandue que la foi n’appartient seulement qu’au domaine privé.
Conscience
Le mercredi, l’un des hôtes du Petit-Déjeuner bruxellois, était l’eurodéputé slovaque Branislav Škripek, qui partagea, la veille, sa propre histoire personnelle lors de notre Symposium Schuman sur la spiritualité et la politique. Elevé dans une famille communiste, sans aucun lien avec l’église, il s’est senti un jour soudainement baigné dans une présence divine, une expérience totalement inattendue et non recherchée. Ceci débuta son voyage spirituel et son ministère en tant qu’évangéliste qui se poursuit aujourd’hui, même dans l’arène du Parlement européen.
Branislav et son collègue hôte nous ont présenté deux invités qui nous ont ensuite partagé leurs propres histoires remarquables. La princesse Margaretha du Liechtenstein parla, d’une manière très personnelle, de l’encouragement spirituel qu’elle avait reçu de son oncle et de sa tante, le Roi Baudouin et la Reine Fabiola de Belgique. Elle évoqua, en termes chaleureux, l’intégrité personnelle du roi et sa lutte de conscience et de foi qui l’avait poussé à abdiquer durant 36 heures lorsque le gouvernement belge promulgua un projet de loi autorisant l’avortement en 1990.
Plus spectaculaire encore était l’histoire personnelle racontée par l’ancien Premier ministre d’Ethiopie, Tamrat Layne. Ancien combattant marxiste pour la liberté, sa vie a été transformée lorsqu’il a été visité par Jésus, trois nuits d’affilée, alors qu’il était isolé dans une sombre cellule de prison.
Un coup d’Etat militaire, en 1974, avait conduit l’Ethiopie à l’infâme ‘Terreur Rouge’ soutenue par les Soviétiques. Après que des dizaines de milliers de jeunes contestataires aient été tués par le gouvernement, Layne et d’autres formèrent un mouvement clandestin de résistance marxiste. Ils s’étaient réfugiés dans les montagnes afin de former une armée rebelle de guérilla. Là-bas, alors qu’il passa quinze années à mener une lutte armée contre le gouvernement, il devint un des hauts responsables. De plus, il y rencontra et épousa sa femme, Mulu, une camarade combattante.
Isolement cellulaire
Lorsque le bloc soviétique s’écroula, à la fin des années 1980, provoquant un affaiblissement du gouvernement d’Addis Abeba, les forces rebelles envahirent la capitale et en prirent le contrôle. Layne devint alors Premier ministre et son meilleur ami, Président. Ensemble, ils commencèrent à reconstruire leur pays ravagé par dix-sept ans de saccage.
Cependant, la paix ne dura pas longtemps. Remettant en question l’idéologie communiste, il proposa des changements politiques vers la démocratie. Après avoir été accusé ‘d’abus de pouvoir’ par son ‘ami’, le Président, il fut arrêté et mis en cellule d’isolement, où il passa les douze années suivantes. En colère, revanchard et suicidaire, il tomba malade et fut hospitalisé. Un jour, une infirmière risqua sa vie pour lui donner un tract sur l’Evangile. Cette nuit-là, Jésus se révéla lui-même et lui dit : « Si tu me suis, je te donnerai la nouvelle vie que tu cherches. » D’abord sceptique, il capitula enfin après que Jésus lui apparut encore lors des deux nuits suivantes. Le changement dans sa vie devint tellement évident pour les gardiens et les prisonniers dont certains d’entre eux sont devenus eux-mêmes croyants.
Plus tard, il découvrit que sa femme était aussi devenue croyante, le même jour, dans un camp de réfugiés au Kenya. Finalement libéré en décembre 2008, il retrouva sa femme et ses deux enfants. Ils habitent actuellement en Amérique où il partage le message qu’il n’y a qu’Une seule personne qui peut donner une nouvelle vie, que le besoin soit pour un prisonnier, une famille, un peuple ou une nation.
Comme le Président Obama l’affirma lors du Petit-Déjeuner de prière de cette année à Washington, « La foi est le grand remède à la peur. Quel meilleur moment, en ces temps changeants et tumultueux, que d’avoir Jésus à nos côtés».
À la semaine prochaine,