Méditez sur les fleurs!

avril 20, 2020

J’ai lu la semaine dernière que l’un des aspects positifs de notre crise actuelle, c’est que nous avons cessé de nous inquiéter du réchauffement climatique.

Nous sommes désormais inquiets de comment survivre la détention à domicile avec nos enfants et notre époux (épouse), empêcher la grand-mère de mourir dans un isolement effrayant dans sa maison de retraite, maintenir la routine de l’enseignement à domicile, faire nos courses, consoler cet ami dont le parent a été victime du virus ou rester en bonne santé mentale en regardant des vieux matches de football, des vieux films à suspense et des vieux concerts d’André Rieu.

La semaine dernière, j’ai appris quelque chose sur la façon de (ne pas) s’inquiéter lors d’une ‘promenade de santé’ matinale dans les rues désertes du centre d’Amsterdam. Romkje et moi-même avons été arrêtés par les nombreuses présentations de fleurs dans les rues, dans les jardinières, sur les réverbères, dans les cages d’escalier, sur les péniches et les branches fleuries, faisant fidèlement ce pour quoi elles ont été créées : apporter de la couleur, de la beauté, de la variété, de l’ordre, du repos, du parfum et un sentiment d’émerveillement dans notre monde troublé.

Elles ont toujours été là, bien sûr, dans un arrière-plan flou que l’on peut vaguement remarquer lorsqu’on fait du vélo ou qu’on marche rapidement vers le prochain rendez-vous. Mais maintenant, sans cyclistes, voitures ou piétons gênants, leur présence silencieuse et colorée saute aux yeux.

Elles semblent me faire signe. Elles attendaient que je ralentisse suffisamment, apparemment, pour réaliser qu’elles avaient quelque chose à dire. « Ecoutez ! » chuchotent-elles ensemble. « Nous ne sommes pas seulement de jolies décorations. Nous, et toute la création, avons des choses à vous dire, si seulement vous écoutiez. »

D’accord, j’écoute.

Evidence

« Bon ! Premièrement : nous aimons la lumière ! Nous devons tout à la lumière. Sans lumière, nous ne pouvons pas grandir. C’est une évidence même pour nous, les fleurs sans cervelle. Pourquoi les hommes aiment-ils les ténèbres ? Qu’est-ce qui vous fait penser que vous n’avez pas besoin de la lumière d’en haut, que vous pouvez décider de vos propres règles ? Pensez-y : qu’est-ce qui ne va pas chez vous, les humains ? Aimez la lumière ! Prenez tout ce que vous pouvez ! »

« Alors que chacune d’entre nouss’élève vers la lumière, nous montrons le Génie Créateur derrière notre existence. Il est toujours là, toujours ici, toujours à regarder, toujours présent, toujours à soutenir. Il est Monsieur durabilité ! Il a inventé toute la verdure, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et beaucoup plus que vous ne pouvez imaginer. Chacune d’entre nous est un signe de transcendance, un témoin silencieux d’une image plus grande, provoquant la question : d’où vient la beauté ? Pourquoi une beauté comme la nôtre devrait-elle exister si tout n’est qu’un accident aléatoire de matière visqueuse et de temps ? »

« Nous, les fleurs, enrichissons la vie humaine. Nous élevons les esprits humains. Au plus profond de vous-mêmes, vous le savez tous mais vous ne pouvez pas l’expliquer. Nous vous apportons du réconfort lors des funérailles et de la joie lors des célébrations. ‘Dites-le avec des fleurs !’ dites-vous. »

« Chacune de nous est unique. Nous nous déclinons en plusieurs types et couleurs: des roses, des tulipes, des crocus, des jonquilles, des œillets, des azalées, des chrysanthèmes, des dahlias, des cyclamens, des orchidées, des iris, des géraniums,et bien d’autres encore. Mais comme vous, les humains, nous sommes créées avec l’individualité, par un Créateur personnel. »

Nulle part ailleurs

« En tant que fleurs, nous sommes uniques d’une autre manière, comme les humains. Nous n’existons nulle part ailleurs dans cet immense cosmos. Nous sommes de rares décorations cosmiques. Heureuse coïncidence ? Vos scientifiques pensent que la planète la plus proche qui est similaire à la terre, où la vie telle que nous la connaissons est peut-être possible, où l’eau pourrait peut-être exister sous forme liquide comme dans le canal de la photo derrière nous ici, n’est qu’à 22 années-lumière : quel grand confort ! Malgré les fables de Star Wars et de Star Trek, la réalité pratique est que toute vie telle que nous la connaissons, n’existe nulle part ailleurs que dans cette fine couche d’atmosphère, mince comme du papier, qui enveloppe notre planète. Méditez cela pendant le confinement. »

« Nous, les fleurs, avons besoin de nos racines. Coupées de celles-ci, nous sommes condamnées, même si notre beauté perdure pendant quelques jours. Les racines sont notre source de vie. D’où est venue cette vie en premier lieu ? Et comment continue-t-elle à resurgir, printemps après printemps ? Nous ne pouvons pas nous réinventer, ou concevoir notre propre avenir. Etrange que vos professeurs intelligents ne comprennent pas cela. Pour nous, la vie est beaucoup plus courte que pour vous. Puisse cette crise vous faire réfléchir sur la vie et la mort, et sur ce qui est vraiment précieux. Puissent le ciel plus clair et un air plus pur, pendant cet arrêt, inspirer un changement dans le mode de vie de chacun. »

« Puissiez-vous nous écouter, écouter le reste de la création, et les paroles du Créateur incarné, sans qui rien de ce qui fut, ne fut. »

Ne vous inquiétez pas. Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? … Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même.  A chaque jour suffit sa peine. Jésus en Matthieu 6

Mes yeux se remplissent de larmes. Ces fleurs me parlent vraiment.


À la semaine prochaine,

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