La prochaine fois que vous irez à l’église, observez votre assemblée et demandez-vous quelles sont les histoires cachées derrière chaque visage. Imaginez-les rassemblées dans un livre de voyages, afin que toute votre assemblée puisse vraiment se connaître les uns les autres et croître dans la conscience d’être une communauté de pèlerins.
Cette idée a récemment donné naissance à une belle production, en grand format de 280 pages – simplement appelée ‘Stories’ (Histoires) – publiée par l’église anglicane Saint-Paul à Auckland en Nouvelle-Zélande. Quelque 130 histoires de membres de l’assemblée sont présentées sur des pages doubles, avec des photos standard professionnelles d’individus, de couples, de familles et de scènes. Elles englobent une grande variété d’aventures personnelles et de rencontres avec Dieu. Des adultes, aussi bien que des enfants, partagent avec franchise, des réponses aux prières, des expériences de consolation en période de dépression et de douleur, et des leçons apprises au travers des échecs.
Voyage
Dans mon enfance, chaque dimanche avec ma famille, je passais devant Saint-Paul afin de nous rendre à notre église baptiste située en ville. Nous savions que c’était une église importante, avec des réunions paroissiales anglicanes traditionnelles dans un édifice en pierre.
Le renouveau arriva à Saint-Paul vers la fin des années 60 après qu’un ‘jeune homme d’affaires effronté’ invita le vicaire à participer à une réunion de prières, le vendredi soir, dans notre maison de banlieue. Ces réunions étaient mieux décrites par le mot ‘charismatique’ qui n’était pas encore entré dans notre vocabulaire. Il n’y avait aucun programme planifié ; le but était de suivre la direction de l’Esprit, chacun amenant un chant, une parole, une prophétie, un message en langues ou un témoignage, selon le modèle de 1 Corinthiens 14:26. Le vicaire raconta plus tard l’horreur qu’il ressentit lorsqu’il entra dans notre salon plein à craquer (parfois 70 à 80 personnes s’entassaient dans tous les coins) et qu’il y vit un de ses paroissiens assis. C’était comme être découvert dans une discothèque, dit-il !
Ce fut cependant le début d’un voyage qui conduisit à un vaste renouveau dans l’église anglicane en Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, Saint-Paul est l’une des plus grandes églises anglicanes en Australasie, avec une assemblée de quelque deux mille personnes se réunissant au cours des quatre cultes dominicaux, et plusieurs centaines impliqués dans le seul programme des enfants. Des vidéos délicieusement créatives des enfants de Saint-Paul racontant l’histoire de Noël ont été regardées par des millions de personnes dans le monde entier. (Voir ici et ici).
Certaines histoires d’enfants racontent des faits remarquables de prières exaucées, tandis que d’autres décrivent les premiers réveils de conscience de la présence de Dieu. Une fille raconte un drame familial durant des vacances en bateau, dans une baie reculée, il y a un an. Une des trois jeunes filles fut victime d’un arrêt cardiaque et tomba dans l’eau, à quarante mètres du rivage. Les parents plongèrent dans l’eau pour la ramener à bord. Une infirmière formée dans les soins d’urgence qui se trouvait justement sur le rivage, nagea et pratiqua la respiration artificielle sur la fille. Un défibrillateur arriva d’une caserne de pompiers se trouvant sur le rivage, lequel ramena le cœur de la fille à la vie, jusqu’à ce qu’un hélicoptère ait pu accéder. La marée basse permit à l’hélicoptère d’atterrir et de transporter rapidement la fille à l’hôpital, à deux cents kilomètres de distance, où finalement elle récupéra.
La fille aînée raconta comment, alors qu’elle commençait à prier Dieu, le sauvetage et le rétablissement se déroulaient devant ses yeux. Le drame avait ramené la famille à la foi, commençant un nouveau voyage qui les amena tous à Saint-Paul.
Eloigné
Une autre histoire parle d’un jeune homme emporté en mer par un fort courant. L’obscurité s’était installée et les étoiles apparurent. Il commença à réaliser qu’elles seraient probablement les dernières choses qu’il verrait. Eloigné de son passé chrétien, il avait pensé qu’il pourrait remettre les choses en ordre avec Dieu plus tard dans sa vie. Cela semblait désormais trop tard. Il entendit ensuite le bruit d’un moteur et une voix appelant son nom. Ses amis avaient appelé quelques sauveteurs, qui faisaient la fête sur la plage. ‘Cette nuit-là, j’ai su que Dieu m’avait sauvé’, écrit-il. ‘J’étais tellement loin en mer que la probabilité pour eux de me retrouver était infime. Ce fut la nuit où j’ai perdu ma vie. Je savais que ma vie appartenait désormais à Dieu.’
Une jeune maman de trois enfants décrit être en visite chez une autre jeune maman, lorsque soudainement, elle éprouva la forte nécessité d’aller à la maison d’une collègue. Laissant son amie déconcertée garder tous les enfants, elle se précipita à la maison de sa collègue et frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit et la collègue, en pleurs, s’effondra dans ses bras. Pointant du doigt les flacons de pilules sur la table à l’intérieur, elle dit : ‘J’étais sur le point de mettre un terme à ma vie, mais d’abord j’ai demandé à Dieu, s’il était réel, de se montrer à moi d’une manière ou d’une autre.’
Peut-être que votre assemblée n’aurait pas de telles histoires dramatiques. Mais comment le sauriez-vous ?
À la semaine prochaine,