Dans la fraîcheur du Salon Schuman, lors de ce samedi tropical à Bruxelles, la discussion tournait autour de notre vision de l’avenir. Que nous ont appris nos diverses origines d’église ?
Provenant de six nations différentes, les participants au cours sur les études européennes ont réfléchi sur nos attentes du futur. Pour la plupart d’entre nous, il semblait que nous avions adopté des perceptions négatives de l’avenir. L’eschatologie américaine « laissé derrière », qui a supposé que l’Europe deviendrait la « bête » de l’Apocalypse, a encore influencé de nombreux chrétiens évangéliques et charismatiques. Une génération précédente avait été éduquée sur le battage publicitaire « feu la grande planète Terre » des années 1970, qui encouragea une vision étroite et une attente très répandue que la fin était proche.
Les faibles attentes sur l’avenir correspondaient à un manque d’enseignement sur la manière d’affronter l’avenir, mise à part une vague croyance dans le retour de Jésus et des fidèles ‘allant au ciel’, où que ce soit. Mais juste ce à quoi nous devrions nous attendre et ce que nous devrions prier et à quoi œuvrer, entre maintenant et ce moment-là, était rarement abordé.
Nous entendons, bien sûr, beaucoup de raisons d’être négatifs sur l’avenir. Le changement climatique (pour ceux qui y croient), l’islamisation de l’Europe (pour ceux qui y croient), la perte des valeurs traditionnelles et de l’identité nationale (quoi qu’elles ne l’ont jamais été), la peur du terrorisme, la chute du taux de natalité, un sécularisme de plus en plus intolérant, la fragilisation de la démocratie, le fossé riche-pauvre et bien plus encore.
Comment pouvons-nous dès lors vivre comme peuple d’espoir au milieu de telles tendances négatives ?
Téléchargement
Nous avons parlé ce samedi de quatre ‘applis’ ou concepts à saisir ou à télécharger dans nos cœurs et pensées ou esprits.
La première ‘appli’ consiste à comprendre que c’est toujours la volonté de Dieu que la volonté de Dieu soit faite. En d’autres termes, ce n’est jamais la volonté de Dieu que sa volonté ne soit pas faite. Si c’est notre point de départ, il n’y a pas de place pour le fatalisme. Jésus nous a enseigné à prier afin que la volonté de Dieu soit faite. Cela signifie qu’il veut vraiment qu’elle soit faite. Ce n’est pas la volonté de Dieu que les choses aillent de mal en pis en Europe. En fait, cela pourrait bien être à travers l’échec de la part du peuple de Dieu que cela se produit. Après tout, c’est notre responsabilité d’être sel et lumière dans la société. À qui est-ce la faute si les choses s’aggravent ?
La seconde ‘appli’ est celle ‘du bon grain et de l’ivraie’ : nous ne devrions pas seulement voir l’ivraie ou les mauvaises herbes, c’est-à-dire le négatif, mais nous devrions aussi nous rappeler des choses positives que Dieu fait, le bon grain. Trop souvent, les informations se focalisent sur le négatif, et pas sur ce que Dieu fait, même ici en Europe.
L’appli numéro trois est la prise de conscience que le christianisme est une question de mort et de résurrection. L’histoire chrétienne ne ressemble pas à une trajectoire de boulet de canon, qui culmine au cours du Moyen-Âge et condamnée à disparaître à l’horizon. Au lieu de cela, c’est un modèle ascendant et descendant d’apostasie et de renouveau, tout comme dans le livre des Juges. Même si nous vivons dans en période de déclin spirituel, nous pouvons nous attendre à la prochaine chose que l’Esprit de Dieu fera. Notre espoir n’est pas basé sur les tendances actuelles, mais sur le caractère de Dieu et sur ses objectifs, deux choses immuables. (Hébreux 6:18-19)
La quatrième ‘appli’ est que Dieu a toujours œuvré dans la Bible et dans l’histoire à travers des minorités fidèles pour apporter la transformation. Lorsque nous voyons les défis auxquels nos ancêtres spirituels ont souvent été confrontés – comme François d’Assise, Martin Luther, John Wesley et bien d’autres encore – et le renouveau et la transformation qu’ils ont apportés, cela augmente la foi et l’espoir de ce que Dieu peut faire à nouveau.
Libéré
Dans sa seconde lettre, Pierre écrit trois fois dans le chapitre 3 de ‘nous attendre’ à l’avenir de Dieu (v. 11-14). Ceci figure dans un chapitre souvent interprété comme signifiant que Dieu détruira cette terre et créera un nouveau ciel et une nouvelle terre. Beaucoup concluent qu’il n’y a dès lors aucun but dans le soin de la création, et aucun avenir pour cette planète. Plus précisément, Pierre écrit au sujet d’une terre renouvelée et restaurée et d’un ciel renouvelé et restauré ou d’un domaine spirituel auquel nous devons nous attendre. Cela correspond au passage de Paul en Romains 8 au sujet de la création elle-même affranchie de la servitude de la corruption – et non détruite…! (v.21)
Où pouvons-nous donc être équipés pour s’engager de manière pour l’Europe de demain ? Comment pouvons-nous développer la foi, l’espoir et la vision d’une Europe qui plairait plus à Dieu ?
Le Masterclass pour les études européennes à De Poort à Amsterdam, du 1er au 5 août prochains, est conçu pour équiper des professionnels, des leaders et travailleurs d’églises, des étudiants et des leaders de jeunes, des enseignants, des missionnaires, des travailleurs sociaux et toute personne appelée à faire une différence en Europe. Le professeur, Dr Evert Van de Poll, et moi-même enseignerons des sessions interactives sur le passé, le présent et l’avenir de l’Europe.
Nous vous invitons à nous rejoindre. J’ai hâte d’y être.
À la semaine prochaine,